Strasbourg, capitale des droits humains

Après la Seconde Guerre mondiale, Strasbourg, symbole de la paix retrouvée et incarnant les valeurs humanistes, est devenue la capitale européenne de la démocratie et des droits humains.

Strasbourg, capitale parlementaire et démocratique de l’Europe

Strasbourg est le lieu d’exercice de la démocratie représentative à l’échelle de l’Europe. C’est d’abord la capitale parlementaire de l’Europe : elle est le siège du Parlement européen et accueille les 12 sessions plénières ordinaires de l’institution qui représente les citoyens de l’Union européenne (le Parlement européen se réunit aussi par ailleurs en session extraordinaire à Bruxelles). C’est à Strasbourg et au nom des citoyens européens que le Parlement européen vote les lois européennes proposées par la Commission européenne, adopte le budget de l’Union européenne et approuve ou rejette les accords internationaux. En tant que siège du Conseil de l’Europe, Strasbourg accueille aussi les 4 sessions annuelles de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, composée de représentants délégués des parlements nationaux des 46 États membres de l’Organisation.

Strasbourg est aussi une capitale européenne de la démocratie locale puisqu’elle accueille les 2 sessions annuelles du Congrès des pouvoirs locaux et régionaux, institution du Conseil de l’Europe composée d’élus représentants des autorités locales et régionales.

La Convention européenne des droits de l’homme

La Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, plus connue sous le nom de Convention européenne des droits de l'homme, a été ouverte à la signature des Etats membres du Conseil de l’Europe à Rome le 4 novembre 1950 et est entrée en vigueur le 3 septembre 1953. Elle a été le premier instrument concrétisant et rendant contraignants certains droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme adoptée par les Nations Unies le 10 décembre 1948. La Convention européenne des droits de l’homme est la pierre angulaire des actions du Conseil de l'Europe, qui est composé de 46 États membres et qui siège à Strasbourg depuis 1949. Depuis son entrée en vigueur, le texte initial a été amendé à plusieurs reprises et enrichi de nouveaux droits.

Strasbourg, siège de la Cour européenne des droits de l’homme

La Cour européenne des droits de l’homme a été instituée en 1959. C’est une juridiction internationale compétente pour statuer sur les requêtes des individus et des États concernant la violation des droits énoncés par la Convention européenne des droits de l’homme. Elle est composée de 46 juges (un par État membre du Conseil de l’Europe), élus par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. La Cour européenne des droits de l’homme qui siège à Strasbourg au Palais des droits de l’homme, protège ainsi les droits de plus de 700 millions de citoyens. L’un des premiers présidents emblématiques de la "Cour de Strasbourg" a été René Cassin.

La figure de René Cassin : incarnation de Strasbourg, capitale des droits humains

René Cassin (1887-1976), professeur de droit, fut le conseiller juridique de la France libre à Londres auprès du Général de Gaulle. Vice-président du Conseil d’État (1944-1959), il fut par ailleurs l’un des principaux rédacteurs de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948. Il devint ensuite président de la Cour européenne des droits de l’homme (1965-1968) et obtint en 1968 le Prix Nobel de la paix. Il fonda en 1969 à Strasbourg l’Institut international des droits de l’homme, aujourd’hui Fondation René Cassin-Institut international des droits de l’homme, qui œuvre pour la défense et la promotion des droits humains dans le monde à travers la formation et la recherche, qui prolongent et renforcent d’une certaine manière l’action des organisations internationales et des institutions européennes.

Le Commissaire aux droits de l’homme

Institution non judiciaire, indépendante et impartiale créée en 1999 par le Conseil de l’Europe, le Commissaire aux droits de l’homme a notamment pour mission de promouvoir le respect effectif des droits humains et d’aider les États membres à mettre en œuvre les normes du Conseil de l’Europe en la matière.

Le Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit et le Prix Václav Havel des droits de l’homme

Le Parlement européen décerne chaque année lors de la session plénière du mois de décembre le Prix Sakharov pour la liberté de l'esprit afin d’honorer les personnes, les groupes et les organisations qui ont apporté une contribution exceptionnelle à la défense de la liberté de pensée. Décerné pour la première fois en 1988 à Nelson Mandela et Anatoli Marchenko, c’est la plus haute distinction de l’Union européenne accordée aux actions en faveur des droits humains. Certains lauréats, dont Nelson Mandela, Malala Yousafzaï, Denis Mukwege et Nadia Mourad, ont ensuite remporté le Prix Nobel de la paix.

L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe, de son côté, remet chaque année à Strasbourg le Prix Václav Havel des droits de l’homme, en partenariat avec la Bibliothèque Václav Havel de Prague et la Fondation Charte 77, afin de "récompenser des actions exceptionnelles de la société civile dans la défense des droits humains en Europe et en dehors du continent".

La Ville de Strasbourg organise régulièrement des évènements publics (conférences, débats, expositions), en partenariat avec le Parlement européen et le Conseil de l’Europe, pour promouvoir ces prix, leurs lauréats et les causes qu’ils défendent.

Strasbourg, une ville hospitalière, cosmopolite et solidaire, engagée en faveur des droits humains

La Ville de Strasbourg, comme les institutions européennes dont elle est le siège, défend et promeut les droits humains, qui irriguent l’ensemble des politiques publiques de la collectivité, notamment en affirmant sa vocation de ville hospitalière, cosmopolite et solidaire. C’est ainsi par exemple que la Ville de Strasbourg a adhéré le 20 octobre 2022 au Réseau international des villes refuges (ICORN). Au-delà des institutions européennes présentes à Strasbourg, les associations, les ONG, les citoyens, se mobilisent localement afin de défendre et promouvoir les droits humains, en développant des projets. Leurs initiatives peuvent obtenir le soutien de la Ville et de l’Eurométropole de Strasbourg et se réaliser, à travers l’attribution de subventions, les fonds du Contrat triennal "Strasbourg capitale européenne", des appels à manifestation d’intérêt ou encore le budget participatif.

Territoire

Recherche d'asset dynamique